Nefs de oufs

Si le thème des vices de l'humanité était assez fréquent en Flandres au 15e siècle, Bosch est sans aucun doute le peintre qui l'a traité avec le plus de verve et d'imagination. Il semble que La Nef des fous soit la première de ses compositions dans cette veine. Stigmatisant la corruption de la société eu clergé - représenté ici par un moine et une religieuse -, il peint une allégorie des viveurs assimilés à une assemblée de fous entassés dans une barque et qui voguent à leur perte en se livrant au péché de la gloutonnerie. Le pendant probable de ce fragment, aujourd'hui à Washington, a pour sujet La Mort de l'avare : ainsi, se répondent l'excès et l'avarice, deux conduites pécheresses qui éloignent le chrétien de Dieu.