En partant de la thématique du mouvement, les élèves d’une classe de CE1 ont pu découvrir le travail de Hans Hartung, Joan Miro, Pablo Picasso ou encore Germaine Richier présents dans les collections…
@Lucie Landais
En partant de la thématique du mouvement, les élèves d’une classe de CE1 ont pu découvrir le travail de Hans Hartung, Joan Miro, Pablo Picasso ou encore Germaine Richier présents dans les collections du musée Picasso d’Antibes.
Un travail plastique a été réalisé dans les ateliers du musée Picasso après chaque découverte artistique et parallèlement un travail d’expression corporel a été mené par l’enseignante en regard des pistes explorées.
La restitution de ce projet prendra la forme une chorégraphie dansée sur la terrasse du musée face aux sculptures de Germaine Richier.
Les recherches plastiques seront exposées dans l’atelier pédagogique du musée Picasso.
En 1963, la famille de Germaine Richier a fait don au musée Picasso de quatre sculptures en bronze, coulées spécialement pour le musée Picasso. Chacune des sculptures avait été modelée en terre par l’artiste. La forêt est une des premières œuvres pour lesquelles Germaine Richier inclut le modelage des éléments trouvés dans la nature. Depuis son atelier parisien, elle demanda à sa famille de lui rapporter de sa Provence natale des branches « très noueuses, comme des bras nerveux… » Germaine Richier aimait elle-même « chasser les cailloux et les bois » qui lui servaient à la fois de source d’inspiration et de matériaux pour ses sculptures. Les corps sont creusés, entaillés, accidentés. L’artiste disait propos de ses formes déchiquetées : « je les aient creusés, déchirées, pour qu’elles soient variées de tous les côtés et qu’elles aient un aspect changeant et vivant ».
La question du mouvement va ici être mise en relief par les mises en tension des corps sculptés.
Nous avons abordé le mouvement par la gestuelle de l'artiste, en prenant appui sur les œuvres d’Hans Hartung et de Joan Miro. Ensuite, nous avons étudié le mouvement au cœur de l’œuvre en observant la multiplicité des points de vues dans le travail de Pablo Picasso. Puis, le mouvement par l’équilibre du corps dans le travail de sculpture de Germaine Richier. Les différentes expériences plastiques ont permis aux élèves d’expérimenter différents outils et formats. À l’échelle du corps ou à celle de la main, la gestuelle de chacun a été guidée par des verbes d’action rythmant l’expérience dans un premier temps individuel puis collective. Les élèves ont également pu composer des portraits aux multiples facettes à l’aide de formes simples découpées dans des papiers colorés. Ils ont également pu explorer le volume et les questions de tensions du corps par l’équilibre en réalisant chacun un petit personnage fait de papier aluminium et dont le mouvement a été figé par des bandes plâtrées.